“A la pompe: le prix du sans plomb s’envole”, “le yo-yo continue à la pompe”, “l’essence à la pompe: un nouveau record atteint”, la chronique de l’évolution du prix du pétrole est devenue quasi-quotidienne dans les médias luxembourgeois. Si les articles se focalisent sur l’évolution des prix au centime près, il est rare de trouver des informations qui essayent d’aller au-delà des expressions superficielles d’un problème profond.
Peu après le début de la guerre en Ukraine, la chaîne de télévision Arte a diffusé le documentaire “Profits et pertes: Les spéculateurs de la crise et du chaos”1 qui enquête sur le rôle joué par la spéculation sur les matières premières dans les différentes crises que nous vivons actuellement. Il fournit également une explication glaçante de cette volatilité des prix des produits de base qu’on observe actuellement et nous plonge dans une réalité peu connue, celle des rouages du secteur financier.
C’est un secteur qui est omniprésent dans le contexte national étant le plus grand secteur économique du pays mais qui paraît au premier abord abstrait et déconnecté de notre vie quotidienne si on n’y est pas employé. Or, l’utilisation de données et d’algorithmes pour parier sur les produits de première nécessité a un impact bien réel sur nos vies et celles de personnes à l’autre bout du monde car l’économie est de plus en plus centrée autour des marchés financiers.