En tant qu’exercice mental, prenons deux hypothèses et imaginons qu’elles sont sérieusement -non, mieux mortellement- réelles :
1. En ce moment même (et pour le souligner encore une fois), les écosystèmes s’effondrent littéralement. La vie est en train de mourir : les coraux qui blanchissent dans des océans qui se réchauffent, les pôles qui fondent plus vite que les prédictions des scientifiques.Nous faisons face à la sixième extinction massive d’espèces, au climat extrême et à un long et terrifiant etcetera.
2. En raison du processus continu de l’effondrement environnemental, nos systèmes économiques, sociaux et politiques s’effondrent également2. Cela se produit depuis une vingtaine d’années dans les pays les plus exposés à la crise climatique et les plus exploités par les marchés. Aujourd’hui, il atteint les pays d’origine, les pays les mieux lotis. Les gens réagissent à l’effondrement sous différentes formes : migrations massives, montée de l’extrême droite, grèves de jeunes, gilets jaunes, Brexit, et une longue liste de mouvements sociaux. La peur et l’anxiété augmentent et, avec elles, l’imprévisibilité du chemin que prennent ces mouvements sociaux. Nous commençons à ressentir la chaleur et, étant donné le statu quo actuel, elle ne peut que continuer à augmenter.
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