L’intensification de la coopération entre le Luxembourg et le Rwanda a été critiquée quant au respect des droits humains. D’autres aspects de cette coopération, notamment concernant le centre financier de Kigali, interpellent également dans le contexte des crises que traverse le continent africain.
En octobre 2021, le ministre de la Coopération luxembourgeois a participé à la Semaine africaine de la microfinance (SAM) à Kigali. Franz Fayot a qualifié l’événement d’« exemple concret d’une coopération de nouvelle génération, tirant profit de l’expertise du secteur de la finance inclusive luxembourgeois et international ». Le pays hôte de l’époque est souvent présenté comme un pays modèle, depuis sa politique de « zéro plastique » dès 2004 jusqu’à ses politiques sociales, en passant par le développement d’infrastructures favorisant l’organisation d’événements comme la SAM. Que le Luxembourg intensifie sa coopération au développement avec le Rwanda, notamment en développant la finance durable et la fintech dans le cadre du Kigali International Financial Centre (KIFC), peut donc apparaître comme une initiative méritoire. Pourtant, des voix critiques se font entendre aussi bien en Europe qu’en Afrique. En examinant cette collaboration de plus près, il faut se remémorer que le terme de « finance » recouvre des activités certes liées, mais fort disparates.